Publié le
11 avril 2021
Parentalité et jeu vidéo

ISART a répondu avec enthousiasme à l’invitation de Magic Makers de participer à une masterclasse sur le thème « Jeux vidéo : jeu d’enfant ? ».

Des relations de longue date existent entre ISART et Magic Makers, qui partagent des valeurs comme l’égalité des chances pour l’accès à l’éducation.
Sa fondatrice, Claude Terosier a organisé une table ronde sur un sujet qui questionne beaucoup de parents : la parentalité et le jeu vidéo.

Elle s’est entourée d’experts reconnus pour débattre du sujet :

Thierry Perreau, responsable pédagogique créativité et veille à ISART, pour sa passion pour les œuvres interactives et sa maîtrise de l’histoire du jeu vidéo
Serge Tisseron, psychiatre, travaille régulièrement sur l’impact de la technologie sur l’être humain
Justine Atlan, fondatrice de l’association E-enfance et spécialiste de la protection de l’enfance sur internet et d’aide à la parentalité numérique

Les interrogations des parents étaient multiples :

  • Comment choisir des jeux ludiques qui favorisent l’apprentissage ?
  • Comment trouver les capacités cognitives et sociales que développent les jeux ?
  • Quel impact ont les jeux vidéo sur le développement de l’enfant ?
  • Quel est le bon temps à passer sur les jeux vidéo ?
  • Quels sont les risques de confusion entre le réel et le virtuel ?
  • Quelle influence peuvent avoir des jeux vidéo sur les comportements ?
  • Un enfant, non attiré par les jeux vidéo, met-il en danger son développement ?

Tour à tour, les experts ont rappelé les bienfaits de la pratique du jeu vidéo qui permet le développement d’aptitudes et de qualités :

  • aide l’enfant à maitriser ses angoisses, contrôler ses émotions pour une meilleure efficacité dans l’intervention
  • apprend à se débrouiller car le jeu confronte à un tas d’expérience
  • apprend à gérer les contacts sociaux (en ligne ou en proximité)
  • apprend la frustration, l’effort, la persévérance, la notion de collectif

Il a été rappelé que l’OMS reconnaissait une situation d’addiction en cas de pluri facteurs :

  • pratique intense du jeu vidéo depuis plus de 12 mois
  • aucun autre centre d’intérêt
  • une déscolarisation de l’enfant
  • peu d’heures de sommeil / des repas pris devant l’écran

Néanmoins, si les parents considèrent que la pratique du jeu prend trop de place, il a été conseillé de chercher à comprendre pourquoi, tout d’un coup, un enfant joue de manière répétitive, solitaire. Souvent la raison est indépendante des jeux vidéo…

Pour développer une relation apaisée autour de ce loisir, quelques bons conseils ont été données :

  • Communiquer pour comprendre ce que ça apporte à son enfant et mieux repositionner la pratique
  • Donner de la valeur à ce qui intéresse l’enfant
  • Se montrer curieux de ce que les enfants peuvent apprendre aux parents (réciprocité)
  • Avoir à l’esprit qu’interrompre un enfant en plein jeu, peut susciter une réaction égale à retirer un enfant d’un terrain de foot en plein match (ou tout autre loisir)
  • Découvrir une nouvelle facette de la personnalité de son enfant en regardant le type de jeu qu’il aime

Une question importante peut également être posée : « Veux-tu travailler dans les jeux vidéo ? »

Car l’avenir de la création appartient aux jeunes et notamment aux étudiants d’ISART, comme l’a rappelé Thierry Perreau en toute fin de conférence.
Les étudiants montrent une création exceptionnelle, inventent des jeux différents de ceux de l’industrie, avec beaucoup de narration et de poésie, proche des jeux indépendants, et sont l’avenir du jeu vidéo.

Retrouvez la vidéo de la masterclasse.

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